Portrait de Béninois(es)

Ô Pluri’elles par Régina SAGA

Bénin Couleurs souhaite mettre en avant à travers cette nouvelle rubrique les talents et personnalités béninois (es) ou vivant au Bénin. Beaucoup de personnes autour de nous font des choses exceptionnelles sans que personne ne soit au courant. C’est un hommage que nous souhaitons leur rendre au travers de cette rubrique. Merci à notre première contributrice : Régina SAGA.


 

BC - Qui êtes-vous ?

Je suis Regina SAGA, salariée d'une entreprise de la place. Je vis en couple et je suis mère de deux adorables filles.

BC- D’où vous vient cette passion soudaine pour le service traiteur ?

Ma passion pour le service traiteur n'est pas venue soudainement, contrairement à ce que l'on peut penser. Les casseroles et moi, c'est une histoire d'amour qui remonte à mon plus jeune âge où depuis mes 10 ans, j'aimais bricoler un petit repas et l'offrir à nos hôtes ou à mes parents à la maison. Progressivement, une fois adulte, ma résidence a commencé par prendre l'allure d'un gîte où on ne peut poser son sac sans goûter à un repas cuisiné par mes soins. C'est alors, que tous mes proches ont commencé par me pousser au métier de la restauration. Aujourd'hui, je leur suis reconnaissant de m’avoir ouvert les yeux sur une passion qui ne me quitte plus.

BC - PLURIELLES ! Pourquoi ce nom ?

Ô Pluri'elles d'abord parce que je suis un touche-à-tout ! Ma cuisine n'est pas singulière. Elle est plurielle de part les spécialités que j'embrasse, elle est plurielle par rapport aux couleurs que j'y mets, elle est plurielle en raison des goûts qu'on y retrouve.

Mais aussi le nom Ô Pluri'elles, parce que derrière ma personne, il y a mes deux filles qui d'une manière ou d'une autre s'impliquent dans ma passion pour la cuisine et c'est ce TOUT qui donne le résultat que ma clientèle apprécie.

BC - A quoi ressemble vos weekends de commandes de repas ?

Mes week-ends de commandes de repas sont des moments formidables. Toutes les émotions se croisent, se mélangent et s'entremêlent. Inutile de vous préciser qu'il y a toujours une nuit sans sommeil qui précède un repas à livrer à midi ! Il faut que tout soit parfait. C'est un travail d'équipe qui se fait certes, mais c'est moi le maître à bord et je me dois  d'être au four et au moulin.

BC - Comment conciliez-vous votre vie professionnelle, familiale et le service traiteur ?

Ce n'est pas du tout facile pour la femme que je suis de pouvoir concilier vie professionnelle, vie de famille et service traiteur ! Mais tout est question d'organisation et de compréhension. J'ai la chance d'avoir un compagnon qui respecte ma passion, qui me soutient constamment et qui me pousse à me surpasser au jour-le-jour. Mes horaires de travail dans la vie professionnelle étant bien connus, il est rare d'observer un chevauchement sur mes activités.

BC - Avec le secteur de la restauration en plein essor à Cotonou comment gérez-vous la concurrence ?

À Cotonou, la concurrence dans le milieu de la restauration est loyale, à mon avis. Elle est d'ailleurs le motif qui me pousse à me remettre en question en permanence dans ce que je fais, histoire de ne pas dormir sur mes lauriers. Les clients recherchent la perle rare et quand ils viennent à moi, je sais qu'il y a encore un challenge, un défi à relever...

BC - Votre plus belle expérience culinaire à ce jour ?

C'est mon tartare d'avocat en format géant. Ce fut un truc de dingue ! Mdrrr... Je l'avais réalisé en format de table. Et il a fallu qu'un client demande le même modèle pour une cinquantaine de personnes... Ouuuf !!! J'ai dû bosser dur et à la fin, le résultat a été impressionnant !!!

BC - Vos projets culinaires à court et long terme ?

Mes projets à court terme, c'est réconcilier les plus jeunes avec la cuisine et les arts de la table. Je souhaite profiter des vacances pour lancer la FOOD CLASS pour les moins de 18 ans parce qu'il n'est plus un secret pour personne que de moins en moins, les enfants sont initiés à la cuisine faite maison. Il ne faut pas attendre que ça vire au drame avant de trouver des solutions !

À long terme, je souhaite travailler les produits locaux de sorte à rendre gastronomique certaines recettes traditionnelles qui ont tendance à s'effacer de nos mémoires.

BC- Un mot de fin !

Comme mot de la fin, je remercie énormément toute la clientèle de Cotonou et environ qui prend du plaisir à me suivre, à m'encourager et qui croit en mon potentiel sur le marché du service traiteur au Bénin.

Mme Régina Saga
Directrice de Ô Pluri’elles

Article by Virginie

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