BLACK LIVES MATTER

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Avant d’être un mouvement Black Lives Matter était un hashtag utilisé sur les réseaux sociaux. Depuis 2013, le mouvement ne cesse de faire parler de lui en raison aux nombreux meurtres d’afro-américains. Aujourd’hui ce slogan est devenu l’un des plus influents dans la défense des droits civiques.

Naissance du hashtag

Le 13 juillet 2013, George Zimmerman, qui avait tué un adolescent noir, Trayvon Martin, alors qu’il surveillait le voisinage, est acquitté. En réaction, Alicia Garza, habitante d’Oakland, écrit le jour même un billet qu’elle décrit comme une « lettre d’amour aux amis Noirs ». Celui-ci se termine par « Black People. I love you. I love us. Our lives matter. », ou en français : « Personnes noires. Je vous aime. Je nous aime. Nos vies comptent. »

Le slogan Black Lives Matter apparaît sous la forme du hashtag #BlackLivesMatter, employé pour la première fois le 13 juillet 2013 sur le média social Twitter par Patrisse Cullors, résidente de Los Angeles, pour commenter le billet de son amie Alicia Garza.

Le mouvement Black Lives Matter est lancé

Les manifestations Black Lives Matter ont également eu un écho sur la scène internationale après la mort en 2014 de deux hommes afro-américains : Michael Brown, dans la ville de Ferguson ainsi qu’Eric Garner à New York.  Depuis les protestations qui ont eu lieu dans la ville de Ferguson, les participants au mouvement Black Lives Matter ont mis en lumière l’existence de plusieurs affaires où des Noirs sont morts pendant leur détention par la police.

En février 2015, il existe 23 sections locales du mouvement Black Lives Matter aux États-Unis, au Canada et au Ghana. Durant l’été 2016, un rapprochement en France est également fait dans le cadre de l’affaire Adama Traoré. Mais ce n’est que le 25 mai dernier que le mouvement obtient une grande visibilité lors des émeutes et manifestations liées à la mort de George Floyd, tué par le policier Derek Chauvin.

Black Lives Matter est un mouvement qui ne se veut pas racial

À l’exception d’un petit groupe de racistes purs et durs, l’écrasante majorité des Américains n’hésite pas une seconde à clamer que «les vies noires comptent». L’indignation fondée qui s’est allumée, après le drame de la mort de George Floyd, en témoigne. Black Lives Matter, ont crié à l’unisson des centaines de milliers d’Américains à travers le pays, appelant à stopper les dérives de la police et ses possibles préjugés raciaux. Débat légitime et nécessaire dans un pays au passé raciste encore bien frais, et à la culture policière ô combien violente, avec ses 1000 morts tués par des policiers, chaque année (contre une vingtaine en France).

Kareem Abdul-Jabbar dans une tribune publiée dimanche 31 mai par le Los Angeles Times:

« Le racisme en Amérique est comme la poussière dans l’air. Il semble invisible, même s’il empêche de respirer, jusqu’à ce qu’on laisse entrer le soleil. Alors, on voit qu’il est partout.»

Article by Christian Aguessy

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